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Choses à Savoir HISTOIRE

Choses à Savoir
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  • Pourquoi parle-t-on d'une éruption “plinienne” ?
    Une éruption plinienne, c’est l’une des formes les plus violentes et spectaculaires qu’un volcan puisse produire. Son nom évoque à lui seul la catastrophe : il vient de Pline le Jeune, un écrivain et sénateur romain du Ier siècle, témoin direct de la destruction de Pompéi lors de l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C.. C’est de son récit que les volcanologues ont tiré ce terme, en hommage à la précision et à la force de sa description.Tout commence au petit matin du 24 août 79. Le Vésuve, jusque-là endormi depuis des siècles, explose soudainement. Pline le Jeune, alors âgé de 17 ans, observe la scène depuis la baie de Naples, à plusieurs kilomètres du volcan. Dans une lettre qu’il écrira des années plus tard à l’historien Tacite, il raconte avoir vu s’élever dans le ciel une immense colonne de cendres « comme un pin parasol » : une tige verticale qui monte droit, puis s’élargit en une nuée sombre. Ce détail deviendra le symbole même du phénomène : la colonne plinienne.Ce type d’éruption se caractérise par une explosion extrêmement puissante, provoquée par la pression des gaz emprisonnés dans le magma. Quand cette pression devient insupportable, elle libère d’un coup une énergie colossale : les gaz s’échappent, entraînant cendres, roches et fragments de lave pulvérisée jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres d’altitude — parfois jusqu’à la stratosphère. La colonne de matériaux peut atteindre 30 à 40 km de haut, avant de s’effondrer partiellement, formant des nuées ardentes qui dévalent les pentes à plus de 300 km/h, brûlant tout sur leur passage.Lors du drame du Vésuve, ces nuées ont enseveli Pompéi, Herculanum et Stabies sous plusieurs mètres de cendres. Les habitants, surpris par la rapidité de l’éruption, ont été piégés par la chaleur et les gaz. Pline l’Ancien, oncle de Pline le Jeune et célèbre naturaliste, tenta de secourir les victimes par bateau — il mourut asphyxié sur la plage de Stabies.Depuis, les volcanologues parlent d’éruption plinienne pour désigner les explosions les plus intenses, comparables à celle du Vésuve. D’autres volcans ont connu le même sort : le Krakatoa en 1883, le Mont Saint Helens en 1980 ou le Pinatubo en 1991, dont l’éruption a projeté plus de 10 milliards de tonnes de cendres dans l’atmosphère.En somme, une éruption plinienne, c’est le volcan porté à son paroxysme : une force brute de la nature, capable d’effacer des villes entières — et dont le nom, depuis deux millénaires, porte la mémoire d’un témoin romain fasciné par la fin d’un monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:30
  • Pourquoi des mushers ont-ils affronté la mort pour sauver un village ?
    En janvier 1925, l’Alaska fut le théâtre d’une épopée héroïque restée dans l’Histoire sous le nom de “course au sérum de Nome” (Serum Run to Nome). Tout commença dans le petit port de Nome, au bord de la mer de Béring, lorsqu’une épidémie de diphtérie frappa la population. Le médecin local, Curtis Welch, vit les premiers enfants mourir en quelques jours. Sans vaccin, c’était une condamnation certaine. Il savait qu’un antidote existait : un sérum antitoxique conservé à plus de 1600 kilomètres, à Anchorage. Mais en plein hiver, les tempêtes de neige rendaient les routes, la mer et le ciel impraticables.Le seul moyen d’acheminer le remède ? Par traîneaux à chiens. L’Alaska décida d’organiser une course contre la mort : une relais de mushers, ces conducteurs de traîneaux, traverserait les plaines glacées pour livrer le sérum à Nome. En tout, 20 équipes de chiens se relayèrent sur plus de 1 000 kilomètres, dans des conditions extrêmes : -50 °C, vents polaires, blizzards aveuglants.Le départ fut donné le 27 janvier 1925 à Nenana. Chaque équipe parcourait une trentaine de kilomètres avant de transmettre le précieux colis au relais suivant. Parmi ces héros, deux noms restèrent célèbres : Leonhard Seppala, le plus expérimenté, et son chef de meute Togo, qui franchirent près de 400 km à travers la tempête ; puis Gunnar Kaasen, guidé par le chien Balto, qui mena la dernière étape jusqu’à Nome, arrivant le 2 février au matin. Dans ses bras, le petit cylindre d’aluminium contenant le sérum gelé sauva des centaines de vies.Leur exploit, largement relayé par la presse, fit le tour du monde. Balto devint une icône nationale aux États-Unis : une statue à son effigie fut érigée à Central Park, à New York, “en l’honneur de l’endurance, de la fidélité et de l’intelligence des chiens de traîneau.”Cette aventure marqua un tournant : elle inspira la création de la course annuelle de traîneaux Iditarod, entre Anchorage et Nome, en mémoire de ces mushers. Mais elle symbolise surtout la force du courage collectif face à la nature impitoyable. Dans la nuit polaire de l’hiver 1925, l’humanité et les chiens de l’Arctique coururent côte à côte pour arracher un village à la mort. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:45
  • Pourquoi un moine du XIᵉ siècle a-t-il voulu voler ?
    Au début du XIᵉ siècle, bien avant Léonard de Vinci ou les frères Wright, un moine bénédictin anglais nommé Eilmer de Malmesbury rêva de s’élever dans les airs. Né autour de 980, Eilmer vivait dans l’abbaye de Malmesbury, dans le sud-ouest de l’Angleterre, un haut lieu d’érudition où il étudiait les sciences, l’astronomie et les textes antiques. À une époque où l’on croyait encore que voler relevait du sacrilège ou de la magie, son ambition était audacieuse : imiter les oiseaux.Vers 1010, Eilmer décida de passer à l’acte. Inspiré, dit-on, par la lecture du mythe d’Icare et peut-être par des observations de cerfs-volants venus d’Orient, il conçut un système d’ailes articulées, fabriquées avec du bois, du tissu et des plumes. Il les fixa à ses bras et à ses pieds, convaincu qu’en comprenant le mouvement du vent, il pourrait planer comme un faucon. Selon le chroniqueur Guillaume de Malmesbury, qui rapporta son exploit un siècle plus tard, Eilmer monta au sommet d’une tour de l’abbaye — probablement haute d’une vingtaine de mètres — et se jeta dans le vide.Contre toute attente, il vola. Porté par le vent, son étrange machine glissa dans l’air sur environ 200 mètres avant de perdre de la portance et de s’écraser lourdement. Le moine survécut, mais ses deux jambes furent brisées. Il resta infirme pour le reste de ses jours, continuant à vivre dans l’abbaye, sans jamais retenter l’expérience. Il aurait cependant déclaré que son erreur avait été de ne pas ajouter une queue, pour stabiliser son vol, montrant qu’il avait compris avant l’heure une notion fondamentale de l’aérodynamique.L’histoire d’Eilmer de Malmesbury, souvent considérée comme la première tentative documentée de vol humain, mêle légende et vérité. Les chroniqueurs médiévaux, fascinés, le décrivirent comme un esprit visionnaire, témoin d’une époque où la science naissante côtoyait encore le merveilleux.Aujourd’hui, il est célébré comme un précurseur de l’aviation, un rêveur en robe de bure qui osa défier la pesanteur dix siècles avant les pionniers modernes. Son saut, à la fois naïf et génial, symbolise la soif immémoriale de l’humanité : celle de comprendre le ciel… et d’y trouver sa place. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:45
  • Pourquoi les lettres “INRI” figurent-elles au-dessus de la croix du Christ ?
    Sur presque toutes les représentations de la crucifixion, au sommet de la croix du Christ, un petit écriteau porte quatre lettres : INRI. Ces initiales, gravées ou peintes, intriguent depuis des siècles. Elles renvoient à une inscription latine mentionnée dans les Évangiles : “Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum”, autrement dit « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ».Selon le récit biblique, cette phrase aurait été ordonnée par Ponce Pilate, le gouverneur romain qui présida le procès de Jésus. Après avoir cédé à la pression des autorités religieuses juives, Pilate aurait voulu marquer son autorité — ou son ironie. En affichant cette mention au-dessus du supplicié, il signifiait : voici le “roi” que vous avez livré à la mort. Une manière de tourner en dérision à la fois le condamné et ceux qui le réclamaient.Les Évangiles précisent aussi un détail important : l’inscription fut rédigée en trois langues — hébreu, grec et latin —, les trois grandes langues du monde méditerranéen d’alors. Ce trilinguisme n’est pas anodin. Il symbolise la diffusion universelle du message du Christ : son supplice, exposé à tous, n’était pas un drame local mais un événement à portée universelle.Au fil des siècles, l’acronyme INRI s’est imposé comme un symbole chrétien à part entière. Dans l’art médiéval, il apparaît sur les crucifix, les tableaux, les calvaires et les vitraux. Il résume en quatre lettres toute la tension du récit évangélique : un homme, proclamé “roi”, humilié comme un criminel, mais reconnu par les croyants comme le véritable souverain spirituel.Le sens théologique de l’inscription a évolué. Ce qui était au départ une moquerie politique est devenu une proclamation de foi : Jésus est bien “roi”, non d’un territoire terrestre, mais d’un royaume spirituel. Certaines traditions mystiques ont même donné à chaque lettre une signification symbolique — par exemple : Iesus Nazarenus Rex Iustitiae (“Jésus de Nazareth, roi de la justice”).Aujourd’hui encore, ces quatre lettres demeurent familières aux fidèles du monde entier. Elles rappellent la dimension historique du supplice, mais aussi la portée spirituelle du message chrétien : le triomphe du pardon sur la dérision, et de la foi sur le pouvoir. Derrière ce simple acronyme se cache donc une profession de foi millénaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    1:57
  • Pourquoi certains croient que l’Histoire a été inventée ?
    Le « récentisme » est une théorie marginale, née dans les années 1980 sous la plume du mathématicien russe Anatoli Fomenko. Selon lui, la chronologie « officielle » de l’Histoire serait largement fausse. Les civilisations antiques — égyptienne, grecque, romaine — n’auraient jamais coexisté : elles ne seraient que des copies réécrites d’événements médiévaux, mal datés par les historiens. Pour Fomenko, notre chronologie serait le produit d’erreurs accumulées, d’interprétations faussées et de manipulations religieuses. Autrement dit, ce que nous appelons l’Antiquité ne serait qu’un Moyen Âge repeint en plus vieux.Cette idée s’appuie sur des calculs astronomiques et statistiques. Fomenko, spécialiste de géométrie différentielle, a tenté d’« objectiver » l’Histoire : il a comparé les éclipses décrites dans les textes anciens, les règnes des rois, les cycles religieux, pour conclure que les chronologies classiques — notamment celles d’Hérodote ou de Ptolémée — auraient été artificiellement allongées. L’Histoire humaine, selon lui, ne s’étendrait pas sur plusieurs millénaires, mais sur à peine un millénaire : Rome, Byzance et Jérusalem seraient en réalité la même entité historique racontée sous trois noms différents.Cette théorie a séduit certains milieux complotistes et nationalistes, notamment en Russie, où elle propose une relecture flatteuse du passé : si tout découle du Moyen Âge, alors la Russie en serait le centre originel. Sur Internet, le récentisme connaît un regain de popularité, alimenté par les vidéos et les forums où l’on confond remise en cause scientifique et négation pure et simple.Le monde académique, lui, rejette massivement ces thèses. Les historiens, archéologues et spécialistes des datations (carbone 14, dendrochronologie, géologie) rappellent que des milliers de preuves matérielles — monuments, céramiques, archives, ADN — valident la chronologie admise. Le récentisme repose donc sur une logique circulaire : il nie ces preuves parce qu’elles ne rentrent pas dans son récit, puis invoque leur absence comme confirmation.En définitive, le récentisme illustre une fascination contemporaine pour la réécriture du passé : un mélange de défiance envers les institutions, de fascination pour les secrets cachés et de goût du renversement. Derrière sa façade « mathématique », il ne remet pas en cause l’Histoire : il la nie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:13

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