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L'Épopée des musiques noires

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  • Natalia M. King est une femme libre
    Autrefois, la chanteuse et guitariste américaine Natalia M. King fulminait d’insatisfaction face aux injustices de ce monde en bouillonnement constant. Aujourd’hui, elle cherche dans une boulimie de créativité assumée un équilibre spirituel et artistique salvateur. Afroblues, son dernier album, reflète précisément cette quête de liberté qui l’anime depuis toujours. Sa voix soul rayonne sur des fulgurances électro-pop sans altérer la source africaine de son identité première. C’est lors d’un périple au Botswana et en Afrique du Sud au printemps 2024 que l’idée de célébrer le continent originel a jailli dans l’esprit fertile de la New-Yorkaise. Toujours en quête de ses racines premières, Natalia M. King a cherché à déceler la sève de son inspiration en se confrontant au miroir de son âme noire. Elle a alors ressenti la force expressive d’un héritage patrimonial massif et la pureté de traditions ancestrales vierges de toutes exactions coloniales. Il fallait cependant inscrire cet environnement historique dans l’urgence du monde actuel. La modernité des cadences imprimées à ce disque surprenant épouse le rythme effréné de notre XXIè siècle. Ce n’est pas la première fois que Natalia M. King joue avec les contrastes. Déjà sur l’album Fury & Sound en 2003, notre trublionne s’était amusée à brouiller les pistes en affirmant sa singularité. Afroblues entre finalement dans la continuité conceptuelle d’une artiste guidée par ses défis personnels. Au-delà de la texture sonore de cette production audacieuse, le message est essentiel. Aucun titre n’est anodin dans ce nouveau répertoire. L’humeur afrobeat de Lady No en appelle à la figure tutélaire de la rébellion, l’illustre et regretté Fela Anikulapo Kuti. Everyday People, emprunté à Sly & The Family Stone, est un cri de ralliement à une époque où la division l’emporte sur l’unité et la bienveillance. Et ce ne sont là que quelques exemples de thèmes et propos pleinement assumés. «Être sage et rebelle n’est pas antinomique» semble clamer cette Africaine de cœur qui redessine continuellement les contours de son être en affinant son discours avec rigueur et acuité. Elle ose, elle interroge, elle séduit. Succomberez-vous à votre tour ? Écoutez donc «I love a woman» et laissez-vous charmer par cette voix pétrie de soul-music, de sincérité et d’authenticité. Natalia M. King est une femme libre et le revendique. ⇒ Facebook Natalia M. King.   Titres diffusés cette semaine : - « Lady No » par Natalia M. King extrait de Afroblues - « Grab a hold » par Natalia M. King extrait de Fury and Sound  - « Ethiopik Song » par Natalia M. King extrait de Afroblues - « I love a woman » par Natalia M. King extrait de Afroblues - « Everyday people » par Sly & The Family Stone extrait de Stand !
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  • Les 80 ans du pianiste Alain Jean-Marie
    Le 29 octobre 2025, Alain Jean-Marie a fêté son 80ème anniversaire. Formidable mélodiste, sa virtuosité a souvent magnifié les œuvres de ses contemporains. En compagnie de musiciens et d’interprètes d’horizons très divers, il a imprimé sa marque et a su résister à l’érosion du temps. Jazz et Biguine ne font plus qu’un quand ce maestro se met au piano. Célébrons tous ensemble les 80 automnes d’un génial instrumentiste ! Alain Jean-Marie choisit ses mots lorsqu’il accepte de conter son aventure humaine. Dès sa prime jeunesse, ses oreilles curieuses captent les acrobaties des jazzmen américains. Il acquiert une solide culture musicale mais c’est un voyage à Montréal qui accélère sa destinée. Il rencontre deux personnages essentiels à son développement artistique, le pianiste Marius Cultier et le batteur Jean-Claude Montredon avec lequel il scellera une amitié sincère et durable. Alain Jean-Marie n’a qu’une vingtaine lors de cet épisode canadien, mais la frénésie du moment lui donne des ailes et le goût pour l’expérimentation. Une autre étape décisive sera La Cigale à Paris en 1973. Alain Jean-Marie apprend fortuitement que le pianiste Wolf Schubert quitte le groupe du tromboniste Al Lirvat. L’occasion est trop belle pour ne pas intégrer cet orchestre dans lequel ses amis Robert Mavounzy et Émilien Antile officient déjà. C’est ainsi qu’il peaufinera sa musicalité jazz caribéenne et deviendra une figure majeure de la scène métropolitaine. Dans les clubs et studios de la capitale française, il sera sollicité pour de nombreuses prestations aux côtés de personnalités américaines éminentes dont Chet Baker, Dee Dee Bridgewater ou Abbey Lincoln. C’est au tournant des années 90 que l’idée de revenir à ses racines antillaises refait surface à l’initiative de l’association Nov’Art. Ce groupe de jeunes gens passionnés le convainquent d’enregistrer de nouveaux albums dans une tonalité caribéenne. Même si cette source d’inspiration n’avait jamais quitté les doigts du pianiste, l’album Biguine Reflections revitalisera la créolité d’un jazz qu’une nouvelle génération d’auditeurs ne connaissait pas vraiment. Cette heureuse initiative fut couronnée de 4 albums parus entre 1992 et 2000. Depuis cette époque, Alain Jean-Marie multiplie les séances d’enregistrement et les performances en public. Ici avec Benny Golson, là avec Mario Canonge… Il ne cesse de parfaire son art né d’une écoute attentive de ses homologues. Son dernier grand projet est un duo audacieux avec le contrebassiste Diego Imbert. Ensemble, ils réinventent un format initié autrefois par Duke Ellington et Jimmy Blanton. Alain Jean-Marie n’a pas fini de nous surprendre. À 80 ans, sa science gourmande de la musique semble infinie et l’album Ballads reflète précisément cet insatiable appétit pour les défis et l’inédit. Rendez-vous le 13 novembre 2025 au Sunside à Paris pour vous en convaincre. ⇒ Diego Imbert & Alain Jean-Marie au Sunside. Titres diffusés cette semaine : - « The nearness of you » par Alain Jean-Marie et Diego Imbert - « Gwadloup an nou » par Alain Jean-Marie, Serge Marne et Eric Vinceno  - « Con Alma » par Alain Jean-Marie et Mario Canonge  - « Peri’s Scope » par Alain Jean-Marie et Diego Imbert.
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  • Femi Kuti, en quête d’une vie paisible
    À 63 ans, le chanteur, danseur et musicien nigérian, Femi Kuti semble faire un bilan d’étape. Si son indignation reste vivace face aux injustices planétaires, le ton plus posé de ses diatribes laisse entrevoir une volonté d’apaisement. La corruption politique, la violence systémique, le racisme institutionnalisé, sont toujours ses chevaux de bataille mais il y oppose aujourd’hui des vœux de tolérance et de bon sens. Journey Through Life est le fruit de cette réflexion d’homme sage et d’artiste aguerri. Trouver la paix intérieure semble être le credo de ce saxophoniste, trompettiste et chef d’orchestre de talent qui, au fil des années, a compris que la confrontation n’est pas la seule arme de dissuasion massive contre les dérives et les exactions. Résister à l’adversité et chercher en soi la force de jouir pleinement de l’instant présent est un exercice quotidien qui demande de la retenue et de la tempérance. Cette inclinaison de son discours n’est pas une capitulation mais, au contraire, une nouvelle manière de contrer les assauts des âmes mortifères. «Il n’est pas nécessaire d’être violent, il n’est pas nécessaire de créer du stress, il faut plutôt chercher la sagesse et être objectif, être sincère. Il est très aisé de faire cet effort de compréhension. Que vous le vouliez ou non, il y aura toujours dans ce monde des aspects positifs et négatifs. Si vous n’êtes pas capable de comprendre cela, vous aurez toujours des problèmes. Il faut accepter le fait que vous finirez par mourir un jour. Si vous prenez en compte cette réalité, si vous appréhendez votre propre vie en acceptant le fait qu’elle se terminera un jour, vous faites preuve de sagesse et vous serez en paix avec vous-même. Ce monde chaotique ne nous permet plus de réfléchir réellement au sens que nous voulons donner à notre vie sur terre. C’est ainsi que l’on se perd en conjectures et que la violence surgit. Plus vous perdez pied, plus le désordre s’installe. Si votre esprit est agité, si vous êtes en guerre avec vous-même, vous ne pouvez que transmettre des émotions négatives. Si vous cherchez vraiment la paix, écoutez les musiciens. Même s’ils traversent parfois des moments difficiles dans leur vie privée, ils ont malgré tout le devoir d’être positifs sur scène et de vous apporter du réconfort. Leur rôle est de vous permettre de vous évader, d’oublier vos tracas du quotidien, d’apaiser vos tourments, d’effacer le chaos qui agite votre esprit. Si un artiste ne comprend pas cela, il s’égare complètement. Si, au contraire, il sait s’adresser au public, il devient un homme de paix». (Femi Kuti au micro de Joe Farmer) Pour parvenir à un tel détachement et échapper à la frénésie mondiale, Femi Kuti s’en remet à la pratique intensive de son instrument de prédilection, le saxophone. Il ne cesse de répéter pour atteindre un idéal artistique. Il s’interroge, réfléchit, reconsidère perpétuellement son statut de musicien. Il écoute ses aînés, ses homologues, ses contemporains et en tire des enseignements qu’il distille à son tour par petites touches à ses proches et à son public. Comment ne pas déceler l’intention de titres comme «Work on myself» ou «Think my people, Think». Notre fringant sexagénaire nous invite clairement à un examen de conscience indispensable. «Quand je composais les chansons de cet album, la musique a surgi d’elle-même. Je pensais à ma grand-mère qui a bataillé pour survivre comme beaucoup d’autres combattants de la liberté. Je pensais à Malcolm X, Martin Luther King, Mohamed Ali, Bob Marley, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, mon père Fela, et tant d’autres… Ils se sont battus pour un monde meilleur mais ce monde est resté chaotique et violent. Je me suis dit : «Cela fait 40 ans que je fais de la musique, que j’exprime mes opinions mais le monde n’a pas évolué. Les tensions politiques se sont accrues. Comment puis-je modifier cet état de fait ?». Je n’avais pas le droit de baisser les bras. Une petite voix intérieure me répétait sans cesse : «Ce n’est pas la fin ! Tu ne peux pas abandonner !». J’ai donc longuement réfléchi. Que pouvais-je changer ? Et si je commençais par moi ? Par mon attitude ? Instantanément, j’ai éprouvé un sentiment de paix intérieure. J’ai réalisé que travailler sur moi avait une incidence sur ma vision du monde. Je pouvais agir sur ma vie personnelle, devenir un bon père, devenir un meilleur musicien, etc. C’est peut-être cela le but d’une vie ! Il ne s’agit pas de contraindre autrui à se comporter de telle ou telle manière, il s’agit de donner l’exemple. À vous de suivre ou non cette approche paisible de la vie. Ce que vous déciderez d’en faire m’importe peu mais je suis convaincu que nous pouvons, chacun d’entre nous, créer un espace de sérénité qui éclaboussera positivement notre entourage». (Femi Kuti sur RFI) Les années passent et Femi Kuti accepte volontiers l’impact progressif de cette incontournable réalité sur son esprit. Il voit ses enfants grandir et se félicite de leur état esprit positif et constructif. L’attitude de son fils, Madé, l’enchante et lui donne espoir. La relève est assurée… «J’aime beaucoup son dernier album. C’est un disque très réussi. Sa musique m’apaise. Elle m’apporte ce que j’ai recherché toute ma vie, des sentiments de paix et d’amour. Voir mon fils s’épanouir ainsi me comble de bonheur». (Femi Kuti, octobre 2025) ⇒ Femi Kuti c/o Partisan Records.   Titres diffusés cette semaine : «Journey through life» par Femi Kuti (Partisan Records) «Work on myself»  par Femi Kuti (Partisan Records) «Vote Dizzy/Salt Peanuts» par Dizzy Gillespie et Jon Hendricks (Douglas Music) «Think my people, think» par Femi Kuti (Partisan Records).
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  • Nicolas Genest invoque le Royaume du Danhomey
    Le trompettiste français Nicolas Genest est en quête de ses racines béninoises. Son premier séjour à Cotonou, en 2006, est déterminant. Il perçoit alors instantanément l’intense histoire séculaire de cette terre lointaine qui lui paraît si proche. Après plusieurs périples dans ce pays qui le fascine, il se met en tête d’honorer les traditions locales et de les célébrer en musique. Il lui faudra 10 ans pour concevoir Danhomey Songs, un album guidé par un devoir de mémoire. Nicolas Genest a maintes fois prouvé son attachement au continent africain, mais réduire sa destinée à cette seule source d’inspiration serait injuste. C’est au contact de grandes figures du jazz américain (Art Farmer, Wynton Marsalis, Terence Blanchard..) qu’il peaufinera son inventivité instrumentale. Il se liera également d’amitié avec le célèbre contrebassiste John Clayton dont les conseils avisés traceront son chemin. Il n’est d’ailleurs pas étonnant de noter la présence du maestro américain sur le titre «Lonmin» de l’album Danhomey Songs. Certes, «L’épopée des Musiques Noires» irrigue les productions de Nicolas Genest depuis «Lékéré» en 2006, mais l’universalité de sa discographie nous rappelle que les catégories imposées par l’industrie du disque n’ont pas de sens et limitent notre ouverture d’esprit. Depuis plus de 30 ans, Nicolas Genest multiplie les rencontres et nourrit la créolité de notre écoute. Son goût pour les musiques traditionnelles indiennes, ses nombreuses collaborations aux œuvres afro-planétaires de ses contemporains (Alpha Blondy, Manu Dibango, Jimmy Cliff, Mayra Andrade, Henri Texier…), ses propres compositions, méritent nos oreilles attentives. Danhomey Songs est sans doute le plus audacieux de ses projets. Réalisé entre 2014 et 2024, ce long voyage musical bercé par les harmonies classiques, le swing jazz et les rythmes nés de la terre béninoise, est une ode à la vie, l’amitié, l’amour. Pour donner de la valeur à ce propos généreux et bienveillant, il fallait réunir une famille de musiciens aguerris issus des quatre coins de la planète, du Ghana aux États-Unis, du Bénin à la France. Victor Dey Jr, Chris Potter, Lionel Loueke, David Patrois, entre autres, illuminent ce tableau multicolore que le principal instigateur présentera au New Morning à Paris, le 26 octobre 2025, à travers un concert très attendu et la projection d’un documentaire projeté en préambule de cette soirée réjouissante. ⇒ Site de Nicolas Genest. Titres diffusés cette semaine : - « Legba » extrait de « Danhomey Songs » par Nicolas Genest  - « Lekere » extrait de « Lekere » par Nicolas Genest  - « Zangbeto » extrait de « Danhomey Songs » par Nicolas Genest  - « Guede Houssou » extrait de « Danhomey Songs » par Nicolas Genest. 
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  • Gwoka, Biguine, Maloya… musiques nées de l’esclavage
    Si les États-Unis ont su mettre en valeur les différents styles musicaux, gospel, blues, jazz, soul, funk, rap, issus d’un lourd passif historique, la France peine à donner du crédit à des formes d’expression nées de traditions ancestrales afro-européennes. Le journaliste Bertrand Dicale s’est penché sur ce patrimoine culturel vibrant qui narre l’aventure humaine de millions d’ultramarins. Il aura fallu attendre des siècles pour que les différents idiomes créoles trouvent une véritable légitimité et une indéniable valeur artistique. Longtemps, on a cru que les musiques autochtones n’étaient, aux yeux des colons, que l’écho primitif d’un lointain passé africain. Il convient tout de même de rappeler que les fusions culturelles naissent au moment où des populations d’origines diverses partagent un quotidien commun. Comment pourrait-il en être autrement ? Ainsi, la destinée des esclaves africains est indissociable de celle de leurs oppresseurs. La rencontre de rites, codes et traditions originelles, a façonné un vocabulaire sonore métis. La biguine, notamment, est le fruit d’une assimilation progressive de sources bien distinctes comme la polka et le bèlè parvenus à maturité dans le terreau caribéen dès la fin du XIXè siècle. Au-delà de la dimension rythmique et harmonique, ce genre musical est d’abord une danse qui impose un statut social après l’abolition de l’esclavage. Maîtriser la chorégraphie biguine est un signe d’appartenance à une civilisation de progrès très éloignée des vestiges de l’esclavage. La biguine est donc le ciment d’une population qui assume pleinement son passé mulâtre mais qui choisit de le sublimer. Aujourd’hui encore, la biguine continue de provoquer des mutations sociologiques universelles. Les musiques nées de l’esclavage ont joué un rôle d’émancipation pour des millions d’hommes et de femmes par-delà les océans. Le Maloya réunionnais par exemple, longtemps banni par l’administration française coloniale, est devenu avec le renfort du Parti Communiste local le porte-voix des opprimés et l’affirmation d’une identité résiliente idiosyncratique. Terre multi-ethnique, l’île de La Réunion jouit d’une richesse culturelle unique. Indiens, Africains, Européens, Chinois, ont dessiné les contours d’une «batarsité» que le musicien, chanteur et poète, Danyel Waro revendique avec force comme un emblème de la diversité généreuse. Tous ces répertoires, ces langages, ces modes de vie, ne sont pas que les témoignages d’une souffrance, ils ont modelé notre altruisme et nous encouragent à regarder le monde avec les yeux de la tolérance. C’est le vœu que formule en filigrane Bertrand Dicale dans son dernier ouvrage «Musiques nées de l’esclavage - domaine français», aux Éditions de la Philharmonie de Paris. Titres diffusés cette semaine : - « K’drill N°1 » par Hervé Celcal  - « Anlé Monn La » par le trio Biguine Extension  - « Mon Maloya » par Meddy Gerville. 
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Acerca de L'Épopée des musiques noires

Blues, Gospel, Negro Spirituals, Jazz, Rhythm & Blues, Soul, Funk, Rap, Reggae, Rock’n’Roll… l’actualité de la musique fait rejaillir des instants d’histoire vécus par la communauté noire au fil des siècles. Des moments cruciaux qui ont déterminé la place du peuple noir dans notre inconscient collectif, une place prépondérante, essentielle, universelle ! Chaque semaine, L’épopée des musiques noires réhabilite l’une des formes d’expression les plus vibrantes et sincères du 20ème siècle : La Black Music !  À partir d’archives sonores, d’interviews d’artistes, de producteurs, de musicologues, Joe Farmer donne des couleurs aux musiques d’hier et d’aujourd’hui. Réalisation : Nathalie Laporte. *** Diffusions le samedi à 13h30 TU vers toutes cibles, à 21h30 sur RFI Afrique (Programme haoussa), le dimanche à 17h30 vers l'Afrique lusophone, à 18h30 vers Prague, à 21h30 TU vers toutes cibles. En heure de Paris (TU +1 en grille d'hiver).
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