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  • A la Une: qui a gagné la présidentielle au Cameroun?
    Encore quatre jours de suspense : « l’audience de la proclamation des résultats aura lieu jeudi, pointe le site Actu Cameroun. Ce sera à 10 h 30 à la Salle d’Audience du Conseil constitutionnel au Palais des Congrès de Yaoundé. » En attendant, jamais un scrutin présidentiel au Cameroun n’aura été aussi incertain… « Et si Issa Tchiroma Bakary était bien le prochain président du Cameroun ? », s’interroge Afrik.com. Et si l’ancien ministre et porte-parole du gouvernement, qui revendique d’ores et déjà la victoire, mettait fin au règne de Paul Biya ? « Le gouvernement avait pourtant averti, relève le site panafricain : toute proclamation anticipée des résultats serait punie de sanctions sévères. Or, malgré l’annonce publique de Tchiroma Bakary affirmant sa probable victoire, aucune mesure coercitive n’a été prise », tandis que « le candidat affichait avec force sa confiance dans les opérations de dépouillement en cours. (…) Au regard de cette posture sereine, affirme Afrik.com, le silence du parti de Paul Biya, loin d’être anodin, trahit la fragilité d’un pouvoir conscient d’avoir perdu la bataille politique. Les forces de sécurité, fidèles au président sortant, n’ont pas bougé — preuve que le régime hésite à provoquer un embrasement populaire dans un contexte déjà explosif. » Et Afrik.com de conclure : « le Cameroun est prêt à écrire une nouvelle page de son histoire et Issa Tchiroma Bakary pourrait bien en être l’incarnation. » « Le coup de hache fatal » ? Pour Le Monde Afrique, « quelle que soit l’issue du scrutin présidentiel au Cameroun, Issa Tchiroma Bakary est entré dans l’histoire de son pays. À l’instar de l’iconique John Fru Ndi en 1992, l’opposant sera parvenu à déstabiliser Paul Biya. Celui-ci, président “éternel“ depuis 43 ans à force d’élections truquées, est devenu à 92 ans, affirme le journal, la caricature de son système gérontocratique en phase d’agonie. Le “biyayisme“ – un mélange de clientélisme tribal, corrompu et répressif – se meurt depuis des années. Mais personne n’avait imaginé, il y a encore deux mois, s’exclame Le Monde Afrique, qu’un de ses anciens et durables ministres, Issa Tchiroma, un homme du système pendant si longtemps, pourrait être sur le point de donner le coup de hache fatal jetant au sol un régime déjà vermoulu lors du scrutin du 12 octobre. » À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: Issa Tchiroma Bakary accentue la pression sur les institutions en charge du processus électoral « Guerre larvée » ? Alors, constate Jeune Afrique, « pour l’heure, et alors que la compilation officielle des voix se poursuit à Yaoundé, le camp de Paul Biya semble miser sur la temporisation, pariant peut-être sur un confinement discret de l’opposant après la publication des résultats de la présidentielle et un essoufflement progressif de la contestation populaire à Garoua. La réussite d’un tel plan est toutefois tout sauf assurée, estime le site panafricain. Un diplomate à Yaoundé confiait il y a quelques jours que sa principale crainte était l’installation d’une forme de guerre larvée dans le septentrion, à l’image de ce qui se passe depuis plusieurs années dans les régions anglophones du Cameroun. » « Vigilance ! », titre pour sa part le quotidien Cameroon Tribune, proche du pouvoir. « Le gouvernement, la classe politique, la société civile et les citoyens ordinaires multiplient les appels à la préservation de la paix, face à ce qui s’apparente à un vaste projet de manipulation, voire de déstabilisation. » Mali : les militaires dépassés par le blocus imposé par les djihadistes Enfin, autre sujet, autre article à lire ce matin : cette charge du site guinéen Ledjely en direction des autorités maliennes… « Mali : la Transition à genoux devant le JNIM », titre Ledjely. Ledjely qui affirme que « les autorités de la Transition ont totalement perdu le contrôle de la situation, même si elles sont trop imbues d’elles-mêmes pour le reconnaître. Sur le terrain, précise le site guinéen, la stratégie du ciblage des camions-citernes ravitailleurs en carburant par les djihadistes s’est révélée d’une nuisance telle que les populations, faisant fi de la propagande officielle, préfèrent désormais miser sur l’autorité de fait des terroristes. Ces derniers, de plus en plus conscients de l’ascendant qu’ils exercent sur le pays, en viennent à édicter des règles qu’ils imposent aux Maliens, à l’insu du pouvoir. C’est dire que le compagnonnage avec Moscou ne donne pas les résultats escomptés, affirme encore Ledjely. Face à cette réalité, Bamako serait même engagée dans des discussions discrètes avec les djihadistes. » À lire aussiMali: les jihadistes du Jnim veulent imposer leurs règles à tous les voyageurs sur les routes
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  • À la Une: prestation de serment à Madagascar
    C’est ce matin que le colonel Randjianirina a été investi président de la Refondation de la République de Madagascar à Antananarivo. Sous l’œil critique de la presse malgache, qui ne cache pas ses interrogations, si ce n’est son pessimisme. « À l’allure où vont les choses, estime l'Express de Madagascar, le courage et la volonté de la GenZ (…) risquent d’être vains (...) outre les revendications sur l’eau et l’électricité, la GenZ voulait changer tout le système politique et la gestion du pays. Or, il est clair qu’elle ne dirige plus la manœuvre et est en train de se faire doubler par les politiciens et les syndicats. La GenZ doit être le leader des décisions et des négociations avec les membres de la Refondation de la République de Madagascar. Toutefois, c’est loin d’être le cas. » Mais rien n’est perdu. C’est en tout cas le point de vue de Madagascar Tribune, selon laquelle « il n’est pas trop tard ». « La Gen Z, forte de ses dernières orientations, doit arriver à parler d’une voix forte et cohérente sur les exigences de sa feuille de route et agir en « garde-fous », car ce n’est pas ce qui manque dans le contexte actuel », ironise Madagascar Tribune. Le journal estime ainsi « que la Gen Z doit agir comme une balise permanente et un lanceur d’alerte s’il n’y a pas de véritable amélioration des pratiques politiques, ou bien encore en cas de dérives et dérapages ». Quelle légitimité ? « La marge de manœuvre de la Refondation de la République de Madagascar, estime ainsi l’Express, semble limitée, entre le désir de tenir les promesses et les revendications sociales des manifestants et les contraintes politiques de toutes parts ». Le journal craint que « l’on retombe fatalement dans les erreurs de 2009 », année lors de laquelle Andry Rajoelina prit le pouvoir. Madagascar Tribune s’interroge, de son côté, expliquant que « l’une des pages Facebook les plus suivies à Madagascar s’est longtemps appelé Tout Sauf Andry Rajoelina ». « Cette posture était légitime en raison des abus du clan politico-mafieux au pouvoir. La question qui se pose maintenant est de réfléchir sur ce "tout" : cela veut-il dire n’importe qui en termes de personnalités, et n’importe quoi en termes de processus ? », précise le journal.  Livre Blanc « C’est hier, que le président Bassirou Dimaye Faye a reçu au Palais de la République le livre blanc sur le massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944 » relate Sénégo. Pour rappel, des tirailleurs africains qui réclamaient leurs soldes de démobilisation ont été massacrés par l'armée française le 1er décembre 1944. Et pour Bassirou Diomaye Faye, précise Dakar Matin, « le Livre Blanc est une étape décisive dans la réhabilitation de la vérité historique ». Toutefois, le président sénégalais a fait part « d’une certaine amertume concernant la coopération attendue de la République française dont la mise à disposition des archives n’a pas toujours été à la hauteur de nos espérances ». Il a par ailleurs « validé la poursuite d’une fouille archéologique sur tous les sites susceptibles d’abriter une fosse commune », précise le Soleil. Il faut dire que 81 ans plus tard, il n’y a pas de consensus entre la France et le Sénégal sur le nombre de victimes de ces massacres. Le Sénégal estime les victimes beaucoup plus nombreuses que ce que reconnaît la France. 
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  • À la Une: l’heure des questions à Madagascar
    Un président en fuite qui crie au coup d’État, un colonel propulsé chef de l’État à la tête d’un Conseil de défense nationale de transition (le CNDT), la Constitution suspendue, ainsi que plusieurs institutions clés. Seule l’Assemblée nationale a été maintenue. « Ce changement brutal suscite autant d’inquiétudes que d’espoirs, constate Midi Madagascar. Une nouvelle page de l’histoire politique de Madagascar s’ouvre. L’avenir dira si elle mènera enfin à la stabilité tant attendue. » En effet, pour l’instant, on est en plein « embrouillamini », pour reprendre le terme utilisé par Aujourd’hui au Burkina Faso. Et « pas évident que la solution réside dans un pouvoir kaki », pointe le quotidien burkinabé qui sait de quoi il parle. La GenZ dépossédée de son combat ? On en est donc au stade des questions. Madagascar Tribune s’interroge : « Comme d’habitude, cette nouvelle transition ne va-t-elle pas servir de gigantesque machine à laver pour procéder au blanchiment de casseroles et de parcours peu reluisants ? Quels sont les points communs avec les coups d’État militaires du Sahel ? Faut-il mettre sur le compte du hasard que quelques drapeaux russes soient apparus lors des manifestations de mercredi dernier ? « Il semble que la GenZ ait juste servi de marchepied, soupire Madagascar Tribune, et se soit fait déposséder de son combat. Pas nécessairement au niveau de la distribution de chaises, car elle n’en a jamais fait un objectif, mais plutôt dans les valeurs pour lesquelles elle a combattu. Il n’est pas évident, poursuit Madagascar Tribune, que la nouvelle nomenklatura (…) ait le profil parfait pour répondre aux aspirations des jeunes à la démocratie, à la bonne gouvernance, au respect de l’État de Droit et à la lutte contre la corruption. Certes, il faut les voir à l’œuvre avant de les juger. Mais sans vouloir citer de noms, beaucoup de ceux qui s’activent actuellement sur les podiums ou en coulisses (…) sont entièrement solidaires du parcours calamiteux de notre pays (…). » Petits arrangements ? L’Express, autre quotidien malgache, déplore en effet l’attitude de certains parlementaires : « Les politiciens sont en train de saborder la transition, affirme le journal, alors qu’il n’y a que le Capsat et la GenZ qui peuvent revendiquer la victoire. Des députés se sont “arrangés“ avec les militaires pour mettre en place un nouveau bureau permanent, des vice-présidents et exiger des avantages faramineux pour voter le budget à la prochaine session. Autrement dit, on reprend les mêmes et on recommence, s’exclame L’Express. Des mesures de précaution auraient dû être prises par le pouvoir de transition. (…) Alors qu’aucune structure politique n’est en place, qu’on ignore qui fait quoi, il y a des individus qui se croient influents et se permettent des prérogatives accordées nulle part. Si le CNDT n’arrive pas à neutraliser ces personnages, sa tâche sera ardue. » Deux ans de transition et après ? La situation politique à Madagascar est donc compliquée, voire confuse. Jeune Afrique s’interroge : « Combien de temps la transition va-t-elle durer ? Quand l’ordre constitutionnel sera-t-il rétabli ? Quelle sera la date des élections qui permettront aux Malgaches de voter pour leur président ? Devant le palais d’État, le colonel Randrianirina a annoncé une transition de “deux ans maximum“ sans que, pour l’heure, rien ne soit inscrit dans le marbre. Selon nos informations, une charte de la transition est en cours de rédaction et devrait être rendue publique dans les prochains jours, poursuit le site panafricain. Elle devrait contenir la durée de la transition avant de prochaines élections, la composition exacte du CNDT et la répartition des portefeuilles ministériels du futur gouvernement. » Quid des financements internationaux ? Et puis, autre point essentiel, souligne Jeune Afrique : « le nouveau pouvoir va également devoir convaincre les institutions internationales, de la Banque mondiale au FMI, de ne pas suspendre les financements indispensables au bon fonctionnement du pays. (…) C’est là une des principales urgences pour le colonel Randrianirina et ses hommes. Une suspension des financements serait une catastrophe pour l’État et pour les populations dont la survie en dépend largement, pointe le site panafricain. Selon plusieurs observateurs de la scène politique et entrepreneurs malgaches, si cette manne se tarissait brutalement, ce serait la porte ouverte aux mafias, qui pourraient proposer de soulager financièrement l’État en échange d’avantages exorbitants. C’est ce qui s’était passé en 2009 pour Rajoelina. »
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  • À la Une: les colonels au pouvoir à Madagascar
    Ils sont cinq, alignés comme à la parade, en première page du quotidien L’Express à Antananarivo. Cinq colonels en treillis camouflage, bérets rouges vissés sur la tête, à l’exception de celui qui est au centre et qui porte une casquette. Il s’agit du colonel Michael Randrianirina, « le seul à être facilement identifiable, rapporte Le Monde Afrique, depuis qu’il a prononcé samedi dernier, depuis le camp militaire de son unité, le Capsat, au sud de la capitale, un discours qui a accéléré les événements à Madagascar. Ce discours appelait l’ensemble des militaires à cesser de s’opposer aux manifestants du mouvement de la GenZ depuis le 25 septembre, dont les revendications étaient passées de slogans sur la dégradation des conditions de vie à Madagascar à une demande de changement à la tête de l’État. » Point de bascule Le colonel Michael Randrianirina a donc annoncé que l’armée prenait le pouvoir. Avec « un acte intitulé “Charte de transition de la République de Madagascar“ qui circule depuis mardi soir, précise L’Express. Personne ne confirme ni n’infirme son authenticité. Dans cet acte, il est indiqué que "la durée de la Transition est fixée à 24 mois maximum, renouvelable une seule fois pour 12 mois si la situation nationale l’exige". » L’Express rapporte aussi que « l’architecture de la gouvernance étatique devrait se préciser dans les prochains jours. Il est probable, cependant, que les nouveaux dirigeants auront à faire face aux réactions internationales, note le quotidien malgache. L’annonce de la prise du pouvoir faite par les militaires, hier, sortant du cadre constitutionnel. » Commentaire du Monde Afrique : « le point de bascule a donc été atteint. Il était attendu depuis le début du week-end », depuis le ralliement des militaires aux manifestants de la GenZ. Et « en quittant secrètement Madagascar avec l’aide de la France, dimanche, Andry Rajoelina avait au fond signifié qu’il avait compris le risque d’être renversé ». Interrogations Alors désormais, bien des questions se posent. WakatSéra au Burkina en fait la liste : « Y aura-t-il une phase de transition, vu que les nouveaux maîtres de la Grande île, même s’ils nient avoir fait un coup d’État, ne sont pas issus des urnes ? Les militaires confieront-ils le pouvoir à un civil, comme ils l’avaient fait en son temps pour Andry Rajoelina, avant l’organisation d’une élection présidentielle ? (…) La GenZ, l’euphorie du moment évaporée, ne criera-t-elle pas, à la longue, à la confiscation de sa révolution qui a commencé par une dénonciation de la corruption et des coupures trop récurrentes d’eau et d’électricité, et pour finir par la demande de démission d’Andry Rajoelina ? » Rien d’inédit En tout cas, commente Afrik.com, « une nouvelle page de l’histoire malgache s’ouvre. Madagascar vit aujourd’hui un moment charnière : entre révolte citoyenne et transition politique, le peuple a prouvé qu’il peut redevenir acteur de son destin. Mais cette victoire populaire s’accompagne d’incertitudes : dans bien des pays, le pouvoir militaire a souvent débouché sur des périodes d’instabilité ou de guerre civile. L’espoir devra donc s’accompagner de vigilance et d’un projet politique clair. » Enfin, pour Ledjely en Guinée, finalement, « rien de nouveau sous le soleil. À l’échelle de l’actualité politique du continent africain de ces dernières années, ce qui se passe à Madagascar n’a rien de véritablement inédit. Un président en rupture avec son peuple, contraint d’abandonner le pouvoir, mais tentant encore de s’y accrocher contre toute évidence ; des militaires qui, profitant d’une lutte de longue haleine, s’improvisent en sauveurs de la nation : ces images-là, nous ne les connaissons que trop bien. Et, franchement, elles ne nous laissent pas toujours de bons souvenirs. (…) La crise malgache n’est donc qu’un épisode de plus dans la série des convulsions africaines, pointe encore Ledjely. Parce qu’elle est le symptôme d’une pathologie profonde, à savoir celle d’États fragiles, minés par la personnalisation du pouvoir et l’érosion de la légitimité institutionnelle. Si Madagascar veut rompre ce cycle, elle devra réapprendre à bâtir des institutions fortes, crédibles et véritablement au service du peuple. Et cette prescription est en réalité destinée à bien d’autres États africains. »
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  • À la Une: la fuite des dirigeants à Madagascar
    « C’est confirmé, s’exclame Midi Madagascar. Le président Andry Rajoelina n’est plus au pays et se trouve désormais dans un lieu sûr et sécurisé. Il a lui-même annoncé cette information hier soir lors d’une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux. (…) Les propos du président n’ont pas été diffusés sur la télévision et la radio nationales. Et pour cause, les militaires du CAPSAT l’ont interdit. (…) Andry Rajoelina n’a pas confirmé ni infirmé l’information selon laquelle il avait été exfiltré par un avion de l’armée française, pointe encore Midi Madagascar. Il a toutefois indiqué avoir choisi de partir pour éviter un affrontement entre Malgaches et particulièrement entre militaires. (…) Le chef de l’État a confirmé l’existence d’un projet de coup d’État assorti d’une prise du palais présidentiel qui devait avoir lieu vendredi dernier, ainsi que d’une tentative d’assassinat à son encontre. » Rajoelina à Dubaï ? Rappelons que plusieurs sources, dont RFI, affirment qu’Andry Rajoelina a quitté Antananarivo dimanche 12 octobre. Le président malgache est parti en hélicoptère pour Sainte-Marie, une île située sur la côte orientale de Madagascar, avant de monter à bord d’un avion militaire français à destination de la Réunion. « Cette opération, bien que discrète, aurait été rendue possible grâce à un accord bilatéral entre les Présidents Macron et Rajoelina, affirme Afrik.com. Malgré cette implication logistique, les autorités françaises insistent : il ne s’agit pas d’une intervention militaire ou politique. Paris se veut ferme sur un point : il n’est pas question de s’immiscer dans les affaires internes malgaches, ni de soutenir un changement de régime. » Andry Rajoelina n’est pas le seul à avoir fui. « Une bonne partie des hauts responsables du pays semblent avoir plié bagages », affirme Madagascar Tribune. Le quotidien malgache cite un ancien Premier ministre, des députés, des sénateurs, des gouverneurs et des hommes d’affaires. Dont certains auraient d’ores et déjà demandé l’asile politique à la France. Le vide au sommet de l’État En tout cas, la « situation est embarrassante et inquiétante, s’alarme l’Express, autre quotidien malgache. Le président est parti ailleurs pour sauver sa peau, mais n’a pas démissionné. Au contraire, il affirme tenir la barque et détenir le commandement. (…) Mais sur le terrain, les militaires maîtrisent la situation. À preuve, son discours n’a pas pu passer sur la chaîne nationale. (…) Néanmoins, poursuit L’Express, les militaires n’ont pas en réalité pris le pouvoir, sachant pertinemment qu’un coup d’État militaire est sans issue. Mais il est clair qu’ils le poussent à la démission ou, à la rigueur, à accepter un compromis politique. Dans ce cas, le président resterait à sa place avec un pouvoir réduit et un Premier ministre civil qui ferait l’unanimité. La question est de savoir s’il en existe un. » En attendant, constate encore l’Express, « la situation reste totalement floue (…). Il y a un vide au sommet de l’État. Le Premier ministre ne peut pas réellement gouverner avec trois ministres. La solution doit être politique sinon la situation risque d’empirer. C’est bien d’avoir une volonté de tout changer, de mettre un terme aux injustices et à la corruption, aux mauvaises conditions de vie, mais c’est mieux de préparer au préalable des alternatives. Sinon la victoire ressemble à un cadeau empoisonné. » Vers une « sortie de crise honorable » ? Alors, justement, relève le Monde Afrique, « des discussions se sont engagées entre les militaires du CAPSAT, le nouveau chef d’état-major des armées et un groupe de députés pour explorer ce que pourrait être une “sortie de crise honorable“. Plusieurs options sont sur la table, allant du constat de vacance du pouvoir par l’Assemblée nationale si Andry Rajoelina, sous la pression, se résolvait à démissionner, au vote d’une motion d’empêchement du chef de l’État, ce qui suppose de réunir une majorité qui aujourd’hui n’est pas acquise. “Dans tous les cas, il s’agit de parvenir à la nomination d’un gouvernement qui fasse consensus, affirme un acteur de l’ombre cité par le journal, pour accompagner un dialogue national sous l’égide du FFKM (le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes) et conduire une transition jusqu’à la tenue d’élections dans des conditions acceptées par tous. Certaines voies peuvent paraître tirées par les cheveux sur le plan du droit, mais elles sont défendables. Et toutes valent mieux qu’un coup d’État“, affirme encore cette source pour qui “la priorité doit être d’éviter à Madagascar un nouveau saut dans le vide“. »
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Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique.
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